Les habitués du Challenge cartographique Nord--Pas-de-Calais--Somme la connaissent bien cette Opel Kadett GT/E de 1976 aux couleurs historiques de la marque allemande.
Ils connaissent aussi son sympathique équipage belge Etienne Nicaise / Richard Beaume, mais ils sont loin d'imaginer que cette voiture est singulière.
En effet, elle est la propriété d'Etienne Nicaise mais aussi, en quelque sorte, "l'objet pédagogique" de certains élèves de l'Institut Technique de Namur (ITN).
Pour en savoir plus nous avons soumis Etienne Nicaise à nos questions concernant la petite histoire de sa voiture et sa participation avec son compère Richard Beaume aux deux premières éditions de la Rando Auto Rétro de la Haute-Somme.
ARAR : Etienne, comment êtes vous arrivé à participer à ce genre d'épreuves de navigation et de cartographie ?
Etienne Nicaise : Tout à commencé il y a de nombreuses années au volant d'une Renault 4 Cv, c'était avant tout pour le plaisir mais l'expérience venant et le virus bien implanté, il a fallu convenir que la 4 Cv ne permettait pas, de part sa puissance, de combler les retards sur le parcours de ces épreuves suite aux erreurs inhérentes dans l'interprétation des road-books. C'est alors que l'idée de changer de voiture germa dans mon esprit.
ARAR : Pourquoi une Opel Kadett GT/E et pas une autre voiture ?
EN : Il y a avait bien la Golf GTI mais j'avais envie d'avoir une propulsion qui nécessite un pilotage plus fun et puis c'est l'occasion qui fait le larron, je suis allé voir cette voiture, elle était super belle, je suis tombé amoureux, c'est un achat absolument pas raisonné.
ARAR : Depuis combien d'années la possédez-vous et comment l'entretenez-vous ?
EN : Depuis 8 ans que je la possède, de nombreuses pièces ont été remplacées pour la fiabiliser et la faire évoluer progressivement. Elle est actuellement en bon état. Concernant l'entretien de la voiture cela mérite une explication. Elle est en effet l'objet d'un projet pédagogique permanent.
ARAR : Pouvez-vous nous en dire plus ?
EN : J'ai la chance de travailler dans un lycée technique et professionnel en Belgique. La Kadett est en permanence depuis 8 ans dans les ateliers du lycée. Dès que j'ai fini un rallye je l'amène à l'école et je ne m'en occupe plus, ce sont les élèves qui travaillent sur la voiture en fonction de ce qu'il y a à faire. Des professeurs les encadrent et on les aiguille aussi. Si l'embrayage pose problème, l'embrayage devient sujet d'étude et de travail, pareil pour la carrosserie et ainsi de suite.
ARAR : Vous êtes un grand chanceux ?
EN : Je ne le cache pas, je suis avantagé car si je n'avais pas cette possibilité de travailler sur cette grand-mère qui est de 1976 et qui a beaucoup souffert par ses participations à de nombreux rallyes, je pense que je ne pourrais pas continuer car cela couterait trop cher.
ARAR : les élèves se déplacent-ils sur les compétitions ?
EN : Il est arrivé en effet que quelques élèves viennent faire l'assistance comme par exemple lors du Rallye de Wallonie.
ARAR : La voiture et les élèves sont en quelque sorte les embassadeurs sur les routes de Belgique et de France de l'Institut Technique de Namur (ITN) ?
EN : Exactement, c'est un établissement de plusieurs milliers d'élèves et plusieurs centaines de professeurs qui fait référence dans toute la Belgique en matière d'enseignement technique.
ARAR : Pour terminer quelles sont vos impressions concernant les deux premières éditions de la Rando Auto Rétro de la Haute-Somme ?
EN : Déjà l'année passée nous avions été étonné par la qualité de l'organisation. Il faut dire que Milo met les petits plats dans les grands. A certains moments on se serait cru à un regroupement du championnat du monde des rallyes. Quand on est sur la place de Péronne il y a des rallyes internationaux où il n'y a pas plus de monde. Pour des petits cartos, vraiment c'est exceptionnel, on ne voit pas çà partout. Chapeau à Milo et à toute son équipe parce qu'ils ont vraiment abattu un boulot dingue pendant l'année. Il faut se rendre compte que pour une journée comme celle-ci le nombre d'heures qu'ils ont du passer, c'est phénoménal.
Cette année c'est encore un cran au dessus par rapport à la première édition mais c'est surtout un cran au dessus pour la difficulté de l'épreuve. L'année passée nous avions terminé à la seconde place dans la catégorie amateurs mais cette année on ne sera pas sur le podium. Mais on s'est beaucoup amusés, il y avait beaucoup de pièges à la Milo, les "miloteries" et nous sommes rentrés très vite dans la difficulté.
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